Bonjour ! Je reviens avec une nouvelle chronique. J’ai terminé la lecture de La Note de Zoé Gilles 💓💓💓. Le premier tome s’intitule « Promesse ».

Résumé / quatrième de couverture :

Dans un futur ou dans un présent déjà passé ?

2033. À la suite d’une catastrophe majeure, la planète est partiellement détruite. Il y a très peu de survivants. Un cyberfou s’est approprié les vestiges de la Terre rebaptisée « On » et de l’humanité. Parmi les rescapés, un groupe de « sachants », des philosophes et des scientifiques, se débat dans le monde transfiguré : la grisaille les assiège, tout se ressemble, tout se confond, le temps, l’espace, l’environnement ; ils sont voués à l’asservissement. Ce groupe de transmetteurs-bâtisseurs de culture a néanmoins un projet pour sauver la nouvelle « onienneté ». Or l’un d’eux reçoit la proposition de travailler pour ce cyberfou. Doit-il collaborer si cela peut servir ? Il a quarante-huit heures pour se décider. Tout valse dans sa tête : comment ont-ils pu tomber si bas ?

Mon avis :

Dans un monde post-apocalyptique, on découvre des personnages marqués jusque dans leur peau par un événement catastrophique : le « ça ». On retrouve ici les codes de la science-fiction, et pour les amateurs du genre (dont je fais partie), bien que les histoires soient très différentes, j’ai beaucoup pensé à la psychohistoire chère à Isaac Asimov dans le cycle de fondation. On découvre une toute nouvelle société, ordonnée, hiérarchisée, qui fait ses premiers pas dans un environnement bouleversé. J’ai perçu plusieurs niveaux de lecture, notamment concernant la place donnée aux mots : vous connaissez sans doute cette citation de Victor Hugo « Le mot, c’est le verbe, et le verbe c’est Dieu ». Dans cette société que décrit l’autrice, celui qui s’est imposé comme le sauveur, modèle la société et notamment les mots, à son image. Le lexique est d’une certaine manière réglementé, transformé de la même manière que la peau des personnages. Par ailleurs, ces derniers se retrouvent à la fois mis à nus et comme les mots qu’ils doivent désormais employer, bien différents de ceux qu’ils étaient auparavant. La catastrophe qui a mené à cette situation n’est pas nommée, elle est désignée par le mot « ça » qui maintient le lecteur et les personnages dans l’ignorance. Zoé Gilles articule habilement l’intrigue et une réflexion intéressante sur la langue qui est ici utilisée comme un instrument du pouvoir. Bravo à toi Zoé !

Le mot de l’auteure :

Passionnée de littérature entre autres formes d’expression, j’ai jusqu’à présent publié essentiellement des chroniques littéraires et des articles, textes courts et engagés, poèmes et autres fantaisies, sur un blog conçu initialement comme une vitrine-partage de mon orpaillage.

Depuis quelques années, j’ai l’occasion de m’adonner pleinement à l’écriture. « La note » est le fruit d’un travail assez long et prenant et le second roman que j’autopublie.


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